Collection Lesbiennes. L’Enquête (1/2)

- Véronique, je vous ai fait appeler, vous êtes nouvelle dans ce journal, je vais vous confier une enquête que seule une femme peut conduire.
Tous les autres journalistes sont trop vieilles ou déjà sur d’autres enquêtes, vous êtes celle qui peut aller dans ces bars parisiens pour prendre l’atmosphère et me ramener un bon papier.

Je regarde la liste, un nom m’interpelle « Elle ».

- « Elle », c’est un nom de bars lesbiens, ai-je une tête à fréquenter ce genre de bar, vous me prenez pour une gouine.
- À l’école de journalistes où vous êtes sortie major, ils ont dû oublier de vous apprendre que toute situation permettant qu’un bon papier doit primer sur ses considérations personnelles.
Vous allez dans ces bars ou boîtes de rencontres, vous humez l’atmosphère et vous me faite une demi-page mini, si vous me sortez une page, la prime sera conséquente.
Vous avez 10 jours, nous bouclons jeudi, je veux votre article le mercredi soir 18 heures, vous donnerez à la compta votre note de frais.

J’ai bien senti que c’était le dernier mot qui me concédait, il a pris un papier sur son bureau, a remis ses lunettes et ne m’a plus regardé.
Par où commencer, je prends un stylo, je ferme les yeux, « Chez Michette », ce soir c’est là que je vais.
Dès que j’arrive, la boîte ressemble plus à un cabaret qu’un bar pour filles, spectacle dans le même concept de « Chez Michou » filles transformistes qui jouent les « Sardou » « Bruel » même l’une d’elles « Johnny Hallyday ».
La patronne passe de table en table.
Elle est elle aussi habillée en homme, mais contrairement à Michou qui donne dans le bleu, elle le rose comme il se doit pour une fille, lunette aussi extravagante que son homologue masculin.
Spectacle bas de gamme, artiste faisant un minimum d’effort.
Dans la salle, des tables avec des couples hommes femmes et aussi femmes femmes.
Je suis assise au bar, une femme d’un âge certain est assise à mes côtés.



- Étais-tu déjà venue ?
- Pardon ?
- Je m’excuse, j’aurais dû me présenter, je m’appelle Josseline, c’est la première fois que je viens, en temps normal, je vais au 4Wcoffee, on peut danser.
- Tu m’excuses, je dois aller aux toilettes, le champagne me fait toujours cet effet.

J’ai envie de fuir, le spectacle ajouté à l’atmosphère et cette femme qui a dû être assez belle qui semble avoir des vues sur moi, me font gerber.
Je regarde ma liste, 4Wcoffee, je l’ai, je me sens mal à l’aise, mais je dois être professionnelle.
Je retourne affronter cette femme, ça peut-être la porte d’entrée dans ce monde des femmes aimant les femmes.

- Quand, penses-tu retourner au 4Wcoffee.
- Ce soir, c’est trop tard, demain j’y vais avec ma fille, elle s'appelle Mélodie, si tu viens je te la présenterais, vous avez sensiblement le même âge.
Passe une bonne nuit, ce n’est pas ici que je trouverais chaussure à mon pied.

Elle me passe sa main sur ma joue.

- Je t’aurais bien proposé de finir la nuit chez moi, mais j’aurais l’impression de coucher avec ma fille, ne le prends pas mal, j’espère te revoir demain.

Elle descend du tabouret et me quitte, me laissant sans voix, ai-je l’air d’une gouine, cette femme semblant avoir de grande connaissance du milieu lesbien parisien aurait-elle repérée en moi des penchants déviants.
Cette rencontre m’ouvre une vision de ce que je suis peut-être bien différente de ce qu’a été ma vie, jusqu’à ce soir.
Certes, il y a eu Julie, nous étions adolescentes, elle aimait jouer au docteur avec moi.
Nous nous aimions, comme des filles de cet âge qui découvrent que leur corps change et qui ont comme passions le compte de nos poils poussant sur nos chattes.
Je m’avance quand je dis chatte à cet âge, nous appelions ça notre boîte à pipi.

Julie est mariée, a déjà deux s et un mari qu’elle adore.
Je l’ai vu nu le jour de son mariage, nous étions quatre demoiselles d’honneurs, avant de passer sa robe, elle a tout enlevé pour changer de string.

J’ai bien vu qu’à notre petit jeu, elle me battait largement, je m’épile, elle sa toison blonde était intacte.
J’ai simplement fait cette constatation, jamais l’idée de coucher ensemble ne m’a effleuré.

Je rentre chez moi un peu chamboulé.
Jésus est déjà couché, je prends une douche, l’odeur de cette boîte imprègne ma peau, les gouines auraient elles des odeurs spéciales !
Je me couche nue comme à mon habitude, Jésus adore me prendre à tout moment, il a horreur que le moindre obstacle se trouve entre ma peau et la sienne.
Je peux même dire entre mes seins, ma chatte, sa poitrine et sa verge, me sentir coller à lui réveiller son envie.
Je sais qu’il aime me prendre en levrette, ce qui me plait aussi, je me lave de toute idée d’être une lesbienne en le recevant en moi.
Il sait y faire mon salopard de phallocrate, au terme de notre coït, j’éclate sous sa verge, je m’effondre sur le lit sûr que je suis bien une hétéro.

- Enfin, tu émerges, c’est l’odeur du café qui t’a rappelé à mon bon souvenir ?
Dis-moi, ou étais-tu hier au soir, quand je suis rentré du match au parc, tu brillais par ton agence.
Je t’ai attendu, j’ai même fait mon article sur Neymar Junior que j’ai envoyé à mon journal.

Jésus travaille dans le grand journal de sport de France, nul besoin de donner le titre, il est chroniqueur sur les footballeurs de talent.
À ce titre, il se rend sur de nombreux stades du pays, partant par moments plusieurs jours.
Nous nous sommes connues à l’école de journalistes, j’étais une élève, il était pro occasionnel pour nous parler de foot, certains d’entre nous étant intéressés pour être chroniqueur de sport.
Il intervenait pour nous expliquer les besoins de vidéo dans le foot, il s’est mis hors-jeu en me dépucelant dès le premier soir.
Hors-jeu, pas pour longtemps, nous avons emménagé ensemble, j’espère qu’un jour, il me demandera ma main.

- J’ai commencé l’enquête que mon directeur m’a confiée.

- Qui consiste en quoi ?
- Heu.
- Tu hésites à me dire sur quoi porte ton enquête, c’est cochon !
- Heu.
- Je vois que je dois te tirer les vers du nez, si tu hésites, c’est cochon, dis-moi, il y a tellement de sujets à traiter à Paris !
- Les boîtes lesbiennes à Paris, je dois en visiter dix.

Il éclate de rire.

- Les brouteuses de chattes, tu enquêtes sur les brouteuses de chattes dans le Paris d’aujourd’hui, si tu t’en lève une, amène-la-moi, je lui montrerais ce qu’est un mâle, un vrai, un tatoué.

Sur tous ces derniers points, il dit vrai, aussi bien sur le mâle, cette nuit, il me l’a prouvé et les tatouages aussi, ses bras et sa poitrine en son rempli, le dernier sur son épaule, Véronique, il a tatoué mon prénom.
Preuve d’amour, alors pourquoi aurais-je envie d’un vagin à lécher.
Le soir, je prends le chemin du 4Wcoffee, je prends le métro, je rentrerais en taxi, mon patron va prendre mes frais à sa charge, je le connais, si j’, il contestera mes dépenses.

Je suis devant la boîte, j’entre atmosphère feutrée, lumière discrète, musique légère n’agressant pas mes oreilles.
Quelques femmes en couple à des tables ?
Au bar, des femmes seules, au centre une piste, Josseline danse avec une jeune femme.
Me voyant elles se séparent, viennent vers moi.

- Bonsoir, Véronique, je te présente Mélodie ma fille, viens à notre table, j’ai commandé du champagne.

Quand je regarde Mélodie, je vois Josseline en plus jeune, très belle jeune fille.
Est-ce le sujet que je traite, mais cette fille m’intéresse, va-t-elle m’apporté de quoi remplir mon article ?
À ce moment à part parler de mon ressenti sur ce type de boîte, je ne vois rien qui puisse intéresser mes lecteurs.

- Je vous laisse les filles, je prends la bouteille à ma charge, regardez, j’ai le ticket avec la grande brune au bar.
- Maman est une grande gourmande, elle aime changer de partenaire chaque fois qu’elle le peut.

Moi, je suis une fidèle, hélas en ce moment, je suis seule.
- Comment es-tu devenue une gouine ?
- Houla-la, qui es-tu, que cherches-tu, parler de gouines dans un bar lesbien c’est une outrance que tu nous fais !
Parle de lesbiennes, de femmes qui aiment leurs congénères.
Mieux, même parlons de compagne, comme les hétéros parlent de leur compagnon ou de leur compagne.
- Excuse, je saurais retenir ma langue.

Il faut que je trouve quelque chose pour rétablir la confiance, un slow sort des enceintes.

- Accorde-moi cette danse !

Ouf, elle se lève, elle me montre qu’elle ne me tient pas rigueur.
Pour la première fois, mon corps entre en contact d’un corps de femme, j’ai un frisson.
Sentir des seins comme ceux de Mélodie sur les miens ayant la même taille, me fait drôle, mes seins répondre à ceux qu’ils rencontrent, je sens mes pointes qui se durcissent.
J’ai dansé avec Jésus, il a des seins, pardon des pectoraux, mais ses pointes sont inexistantes.
C’est à ce moment que Mélodie plaque son bassin sur le mien…

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